Bio / Démarche

Démarche

La peinture, l’installation vidéo et le cinéma documentaire constituent des vecteurs me permettant de structurer une pensée critique où se rencontrent des enjeux sociaux inhérents à la géopolitique, à l’environnement et à l’art. Depuis la fin des années 1990, bien que devenue multidisciplinaire, ma pratique trouve ses sources dans la peinture. Fondamentalement permanente et intemporelle, à l’opposée de l‘évanescence technologique dans laquelle nous vivons, la peinture représente l’enjeu de la fixité du sens dans une seule image. En cinéma, fortement influencé par l’approche directe du cinéma documentaire, je m’en distancie néanmoins, cherchant à manipuler les codes visuels et sonores du réel. L’installation vidéo vient en quelque sorte lier l’art visuel et le cinéma. Elle me permet de délinéariser l’image en mouvement et de créer une expérience qui fait appel à la déambulation et aux perceptions sensorielles dans l’espace.

Nous vivons à l’ère de l’anthropocène. Chaque geste que nous posons, chaque élément dont nous disposons, contribuent à la sédimentation de nos grands débordements. L’anthropocène est une catastrophe annoncée. Investi par cette notion, je perçois ma pratique artistique comme la mise en forme d’une poétique du désastre.

Biographie

Martin Bureau est né à St-Ubald, dans la région de Portneuf et a grandit à St-Félicien au Lac St-Jean. Il vit et travaille à Québec. Il est représenté par la Galerie 3, située également à Québec.

Son travail a notamment été exposé au Musée d’art contemporain MACVAL à Paris, à la Galerie 3 de Québec, à la Manif d’art 3 et 7 de Québec, à la Biennale de vidéo et des nouveaux médias de Santiago au Chili, à la Cinémathèque québécoise à Montréal, à la Galerie Lacerte de Québec et Montréal ou encore à la Galerie Nicolas Metivier de Toronto. Ses tableaux sont présents dans de nombreuses collections publiques et privées, dont le Musée National des Beaux-arts du Québec (CPOA), le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, le Musée du Bas Saint-Laurent, les Villes de Montréal et de Québec, l’Assemblée nationale du Québec, Les Caisses populaires Desjardins ou encore Loto-Québec. En 2003 et en 2016, il remporta le Prix Videre de l’exposition de l’année à Québec.

En 2009, il coréalisa avec le géographe Luc Renaud le documentaire Une tente sur Mars, qui fut nominé aux Prix Jutra et aux Rendez-vous du cinéma québécois pour le documentaire de l’année.

En 2015, il réalisa un court métrage sur l’univers déjanté des derby de démolition, L’Enfer marche au gaz!, coproduit par l’ONF et SPIRA. Présenté en première mondiale au festival Regard à Saguenay, le film est par la suite sélectionné dans une vingtaine d’événements et festivals aux quatre coins de l’Occident, dont les Hot Docs à Toronto, Talent tout court à Cannes, le Festival de cinéma de la Ville de Québec (FCVQ) à Québec, Raindance à Londres ou au Chicago International Film Festival. Lors du Gala Prends ça court en 2016, récompensant les meilleurs courts métrages québécois de l’année, il rafla trois prix, dont ceux du meilleur montage et de la meilleure conception sonore.

Entre 2013 et 2019, en collaboration avec la Chaire d’études stratégiques et diplomatiques Raoul-Dandurand de l’UQÀM et de nombreux collaborateur(trice)s artistiques, il réalisa le projet interdisciplinaire Les murs du désordre. Portant sur les murs de séparations étatiques, il rejoint les disciplines du cinéma documentaire, de la recherche en géopolitique, de la peinture et de l’installation vidéo.

Entre 2018 et 2020, Les murs du désordre remporta de nombreux prix nationaux et internationaux, dont le Prix Farel à Neufchatel en Suisse, le prix Cinéaste de la Ville de Québec, du Festival de cinéma de la Ville de Québec, le prix Numix (Montréal) de la meilleure série web, pour laquelle il fut également récipiendaire au Festival Die Seriale de Giessen en Allemagne, de même qu’au Sacramento Underground Film Festival en Californie. Un des six films du projet, Bonfires, voyagea dans plus de 40 festivals à travers le monde. En 2019, Bonfires était finaliste aux Prix Écrans canadiens, récompensant le meilleur de la production cinématographique au pays.

Depuis 2020, il développe un nouveau projet multidisciplinaire nommé Les grands débordements, portant sur l’excédent d’énergie produite par l’humanité.

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