Saint-Déluge-de-la-Consolation (2020)

À Québec, plusieurs temples religieux furent détruits dans les dernières années afin de, dans la plupart des cas, faire place à la construction de condominiums.  Réfléchissant la manière dont nous disposons de notre patrimoine bâti religieux, j’ai lié la notion d’anthropocène à la question de la mémoire collective. Nous détruisons, accumulons les gravats, extrayons les ressources et rebâtissons par dessus nos mémoires enfouies. En 2019-2020, avec le souci de documenter la mémoire historique, j’ai ainsi suivi les chantiers de destruction des églises Saint-Coeur-de-Marie et Saint-François-d’Assise afin de créer cette série de tableaux.

Les géologues ont crus, jusqu’au XIXe siècle, que le déluge biblique était réel et avait définitivement modifié les strates de la terre. La croyance religieuse a longtemps défié, influencé et déterminé la vérité scientifique.

L’utilisation du terme Consolation renvoie ironiquement à l’intervention de la puissance divine, patiente, résignée et active devant la faiblesse humaine.

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